Les huiles essentielles sont-elles dangereuses ?

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Entre sceptiques et convaincus, les huiles essentielles font parler d’elles, mais bien que naturelles elles ne sont pas pour autant inoffensives.

Tout et n’importe quoi est dit à leur sujet.

Que vous surfiez sur le net, que vous soyez membre d’un groupe Facebook dédié à l’aromathérapie, que vous lisiez des magazines ou que vous regardiez Youtube, les informations se recoupent ou divergent.

Et pourtant, utilisées à bon escient, les huiles essentielles sont de véritables alliées pour un large spectre de bobologie.

Encore faut-il réellement s’y intéresser pour comprendre toutes leurs subtilités.

Familles biochimiques, qualité, contre-indications, précautions d’emploi, marques à privilégier, Mister Naturo passe tout au crible et vous explique tout ce qu’il y à savoir sur l’aromathérapie, technique mineure mais non moins importante de la naturopathie.

Un peu d'histoire pour commencer...

Le terme « aromathérapie » a été inventé en 1928 par René-Maurice Gattefossé, un chercheur lyonnais.

L’histoire veut qu’il se soit accidentellement brûlé la main lors d’essais chimiques. 

Par hasard il l’a plongé dans un extrait liquide de lavande vraie, ce qui a été à l’origine de sa cicatrisation en quelques jours.

En 1937 il publie Aromathérapie – les huiles essentielles hormones végétales qui est le point de départ de l’utilisation des huiles essentielles telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Puis dans les années 60 c’est à un autre scientifique de vulgariser leur usage, leur donnant ainsi un nouvel élan. 

Le docteur Jean Valnet a largement contribué à l’essor des médecines douces. Une marque d’huiles essentielles porte d’ailleurs son nom.

De nos jours l’aromathérapie à le vent en poupe, même trop à mon goût, car paradoxalement elle se présente comme une bombe à retardement notamment dans le cadre de son utilisation souvent non maîtrisée. 

Entre accidents et effets secondaires indésirables, cela ternit à tort son potentiel thérapeutique pourtant intéressant.

C'est quoi une huile essentielle ?

« C’est merveilleux, ça vient de la nature donc je ne cours aucun danger si je les utilise sans vraiment les connaître » est ce que j’entends le plus souvent lors de mes consultations, mes ateliers ou autres activités qui m’amènent à parler des huiles essentielles.

Cependant il y a toujours un revers de médaille. Avant de prétendre pouvoir les utiliser sans risque, il faut savoir de quoi l’on parle.

Voici des chiffres anciens mais révélateurs pour illustrer leur popularité en France (2012)

  • 13 600 000 flacons vendus par an
  • 2000 flacons vendus par jour

Huile essentielle ? Essence ?

Bien qu’il n’existe aucune obligation légale pour les fabricants et les marques de l’indiquer sur le flacon ou le packaging, il y a deux types d’extraits aromatiques : les huiles essentielles et les essences.

Une huile essentielle est issue d’une distillation à la vapeur d’eau, connue depuis la plus haute Antiquité, transmise par les Arabes et perfectionnée par les Grassois. 

Ceci est un procédé utilisant l’entraînement des substances aromatiques grâce à la vapeur d’eau.

À titre d’exemple pour obtenir un kilogramme d’huile essentielle (à peu près 1 litre), les poids moyens suivants sont nécessaires : 

  • 4000 à 12 000 kg (5 à 10 tonnes) d’herbe pour la mélisse
  • 3500 à 4000 kg de pétales pour la rose de Damas
  • 150 kg de sommités fleuries pour la lavande vraie
  • 6 à 7 kg de boutons floraux pour le giroflier (clou de girofle)

Une essence est quant à elle issue d’une expression mécanique à froid. 

Cette méthode est la plus simple mais reste cependant la plus limitée. Elle consiste à briser mécaniquement les « poches à essence » des zestes frais d’agrumes pour en recueillir l’essence.

Ce procédé concerne la famille botanique des Citrus/Rutacées (citron, pamplemousse, bergamote, orange douce…).

Ainsi, le produit obtenu se nomme « essence » et non « huile essentielle » car aucune modification chimique liée à des solvants ou à la vapeur d’eau n’a eu lieu.

On a dit expression mécanique pas explosion !

De mon côté j’aime bien distinguer une huile essentielle d’une essence car elles sont au coeur de mon métier. 

Vous ne me verrez jamais écrire ou ne m’entendrez jamais dire « huile essentielle de citron » par exemple. 

C’est une différence importante que je transmets lors de tous mes ateliers ou consultations et ce serait bien que les marques prennent le pli… mais bon jusqu’à preuve du contraire l’essence d’utopie n’existe pas !

Les critères de qualité

Beaucoup de mes lecteurs connaissent mon exigence sur ce point qu’est la qualité d’un produit.

Celle-ci n’est pas à négliger car la composition d’une huile déterminera le fondement même de ses bienfaits thérapeutiques.

Quand on parle de critères qualitatifs qu’est-ce que cela signifie ? Rien de bien sorcier si l’on s’y intéresse de plus près et vous allez vous en apercevoir.

Il existe sept points qui permettent de juger de la légitimité d’un produit propre à la consommation.

  1. La certification botanique : classification botanique parfaite de la plante utilisée
  2. L’organe producteur : partie utilisée du végétal pour la distillation (fleurs, feuilles, écorces, rameaux, baies,…)
  3. Le chémotype ou spécificité biochimique : les molécules majoritairement présentes dans l’huile essentielle (camphre, cinéole, thujanol…)
  4. Le mode de culture : biologique, traditionnelle, sauvage
  5. L’origine géographique : pays, région
  6. Le stade végétatif : avant la floraison, après la rosée du matin…
  7. La garantie d’extraction : choix de l’alambic, chauffe sous basse pression, durée de la distillation…

Enfin si vous comptiez acheter une huile qui ne présente aucun de ces critères faites comme ce mignon petit chat…

Vous avez certainement entendu parler de H.E.B.B.D, de H.E.C.T ou de logo AB… Kézako ?!

H.E.B.B.D = Huiles Essentielles Botaniquement et Biochimiquement Définies.

H.E.C.T = Huiles essentielles Chémotypées.

Logo AB (facile !) = indique que l’huile essentielle provient d’une plante aromatique cultivée sans pesticide.

Pour ma part je travaille uniquement avec des produits purs et naturels issus de l’agriculture biologique. 

L’absence de pesticide est à privilégier surtout si l’on utile les huiles essentielles dans un but thérapeutique notamment en ingestion (mais vous le verrez plus tard, la voie orale n’est pas le mode d’administration à privilégier).

Les familles biochimiques

Qui dit huiles essentielles dit familles biochimiques. La maîtrise de cette notion est indispensable avant de pouvoir utiliser vos flacons. 

Les familles biochimiques renferment les molécules responsables de l’activité thérapeutique d’une huile essentielle c’est-à-dire le principe actif. Elles sont au nombre de seize. 

Les marques à privilégier

Les huiles essentielles c’est comme dans un vide-grenier, on trouve de tout et de rien. Il est facile de vite se perdre dans les méandres des nombreux sites qui en vendent. 

Il est facile aussi d’acheter de la mauvaise qualité. J’ai remarqué dernièrement la multiplication des revendeurs sur les places de marché telles qu’Amazon.

Je n’ai rien contre le Made in China (bien que…) mais en matière d’aromathérapie il ne faut pas pousser non plus ! 

Ce qui m’écoeure le plus sont les statistiques sur ces produits qui se vendent comme des petits pains au prix de 10,99 € les 6 (menthe poivrée, tea tree, lemongrass, lavande, orange douce et encens) ! 

Je veux juste comparer avec les marques que j’achète et que je conseille à mes consultants.

Même en prenant les fournisseurs les moins chers j’arrive à un total de 22,80 € soit pratiquement 12 € d’écart !

Ce que j’essaye de vous faire comprendre est que moins vous achetez cher vos flacons plus vous pouvez vous permettre de douter de leur qualité (et ce n’est certainement pas moi qui vous en tiendrais rigueur).

Par conséquent, pour plus de sécurité et de bon sens je vous incite à acheter dans la mesure du possible du pur et naturel, biologique et Made in France (selon les huiles essentielles car toutes ne peuvent pas provenir de notre hexagone).

Les précautions d'emploi et les contre-indications

Une fois achetée, une huile essentielle doit être utilisée, tout comme une huile végétale ou encore un hydrolat (eau florale). Une personne est sensée savoir pourquoi elle en a fait l’acquisition… 

Et pourtant je rencontre souvent des gens qui ne le savent pas ! Leurs réponses sont déconcertantes :

  • « Parce que c’est la mode d’en acheter »
  • « Une collègue me l’a conseillée mais je ne sais plus pourquoi »
  • « C’est naturel puis ça sent bon »…

Je vais être clair sur le sujet : une huile essentielle est un produit qui doit être considéré comme noble car il vous est offert par la Nature. 

Donc je ne crois pas à l’absence de raison de s’en procurer !

Une logique en découle : si on ne sait pas pourquoi acheter une huile on ne sait pas probablement comment s’en servir…

Je sais pas pourquoi !

Règles élémentaires pour un emploi sécuritaire

  • Les huiles essentielles ne se diluent pas dans l’eau.
  • Pour savoir si vous êtes allergique il vous suffit de verser une goutte sur le pli du coude et d’attendre 24 heures. Si aucune réaction ne survient vous pouvez l’utiliser.
  • Les huiles photosensibilisantes peuvent provoquer des brûlures de la peau si appliquées avant exposition au soleil
  • Lisez toujours les recommandations du laboratoire auprès de qui vous achetez votre produit
  • Les huiles essentielles peuvent provoquer une irritation sur la peau. Appliquez une huile végétale. Cela causera l’absorption de l’huile essentielle et soulagera l’irritation en quelques minutes.
  • Pas d’huile dans les yeux ! En cas de contact accidentel, rincez avec une huile végétale neutre puis avec de l’eau.
  • Gardez les huiles hors de la portée des enfants et des animaux.
  • En cas de réaction allergique, cessez l’utilisation.
  • Les huiles essentielles ne doivent pas se substituer à une consultation chez votre médecin.
  • En cas de doute je vous recommande de demander conseil à un naturopathe lors d’une consultation. C’est mieux s’il est spécialisé en aromathérapie.

Le cas particulier de la femme enceinte et allaitante

Vous avez certainement l’habitude de lire ou d’entendre souvent que les huiles essentielles sont contre-indiquées pendant la grossesse et l’allaitement. Cela n’est pas tout à fait vrai et je me dois de nuancer cette croyance !

Seule leur utilisation non maîtrisée peut être dangereuse pendant cette période. 

Il existe des règles à respecter :

  • utiliser des huiles pures, naturelles et bio
  • interdiction d’utiliser quelconque huile durant les trois premiers mois
  • aucune huile comportant des cétones durant toute la grossesse et l’allaitement
  • prendre connaissance des recommandations des laboratoires.

La voie orale ne doit pas être utilisée. La seule huile essentielle admise – ou plutôt essence – est celle de citron, conseillée pour les nausées SI l’inhalation s’avère infructueuse.

La diffusion est possible sous les conseils d’un professionnel. Ne vous lancez pas seule si vous n’êtes pas sûre de savoir ce que vous faites !

La voie cutanée est à privilégier. Les huiles essentielles seront diluées à 10% dans une huile végétale. 

Il ne faut pas dépasser cinq jours d’application sur des zones qui doivent rester localisées. Il faut éviter la ceinture abdominale et la poitrine.

Enfin pas d’huile photosensibilisante sur la peau avant toute exposition au soleil.

Le cas particulier de l'enfant

Tout comme pour les femmes enceintes et allaitantes, les huiles essentielles sont très souvent décriées pour les nourrissons et les jeunes enfants. 

Et pourtant il est possible de les utiliser et d’obtenir des résultats intéressants et bénéfiques, À CONDITION de s’en servir en toute connaissance de cause et en suivant les conseils d’un spécialiste !

Il est important de se procurer des huiles essentielles de qualité.

L’ingestion est strictement déconseillé chez l’enfant de moins de dix ans sans l’avis d’un spécialiste.

La voie cutanée est à privilégier. Toutefois, que ce soit en massage ou en friction il est nécessaire de diluer l’huile essentielle dans une huile végétale.

La diffusion atmosphérique est admise pour les enfants de moins de trois ans mais il faut sélectionner les produits adéquats : eucalyptus radié, orange douce, lavande vraie, mandarine, camomille romaine, tea tree, petit grain bigaradier. 

Le protocole est le suivant : diffuser pendant 15 minutes deux fois par jour en l’absence de l’enfant dans la pièce.

Si vous craignez d’utiliser les huiles essentielles pour les petits, je vous conseille d’opter pour les hydrolats qui sont une version plus légère.

La lavande vraie, la camomille romaine, le tilleul ou la fleur d’oranger conviendront dans l’eau du bain à raison d’un verre (calmant, apaisant).

Surtout pas de bains avec des huiles avant six ans !

Je vous recommande de suivre ces quelques mises en garde :

  • apprenez à l’enfant l’importance de se laver les mains après usage d’une huile essentielle
  • en cas d’ingestion, faites-lui boire de l’eau tempérée et contacter les urgences 
  • l’utilisation des huiles essentielles contenant des cétones est interdite chez l’enfant de moins de six ans
  • bannissez l’emploi des huiles essentielles contenant des phénols qui sont hépatotoxiques (notamment le carvacrol et le thymol)
  • bannissez également l’emploi d’huiles hormon-like plus de cinq jours (sauge sclarée par exemple)

Enfin ne les laissez surtout pas à leur portée !

Les cas particuliers de la personne âgée, épileptique et asthmatique

Les personnes souffrant de pathologies nerveuses/cérébrales (Parkinson, maladie d’Alzheimer, épilepsie, terrain convulsif…) ne doivent pas utiliser d’huiles essentielles riches en cétones et oxydes terpéniques. 

Il faut savoir que l’inhalation, l’olfaction et la diffusion atmosphérique induisent des risques avec ces types de molécules aromatiques.

Concernant les asthmatiques il faut être extrêmement prudent avec les huiles essentielles dites « allergisantes ». Ces personnes sont généralement très sensibles aux aérosols par exemple. 

Les huiles concernées sont celles riches en aldéhydes (cannelle de Ceylan) et en phénols (clou de girofle, thym thymol, sarriette des montagnes, origan compact…).

Le cas particulier du chien et du chat

Formé à l’aromathérapie animalière, c’est donc en toute connaissance de cause que je peux vous en parler.

Comme vous le savez sûrement nos boules de poils ont un odorat plus développé que le nôtre et ils ressentent les arômes des huiles essentielles plus puissamment.

  • Le chat à 70 millions de cellules réceptrices
  • Le chien en a entre 100 et 200 millions
  • L’homme en a 5 millions

Je vous livre quelques conseils : 

  • vous devez vous en tenir aux dosages et voies d’administrations indiqués dans des ouvrages de référence (ne vous fiez pas totalement à internet où les informations dangereuses sont nombreuses)
  • n’administrez pas d’huiles essentielles à un chiot/chaton non sevré
  • n’utilisez pas les huiles chez la femelle gestante ou allaitante
  • n’utilisez pas les huiles chez les chiens/chats épileptiques, asthmatiques ou au terrain allergique connu
  • n’injectez pas d’huiles par voie intraveineuse ou musculaire (je peux vous certifier que cela s’est déjà vu !)
  • n’appliquez jamais d’huiles sur les yeux, les muqueuses de l’oreille, de la truffe et de la région ano-génitale.

Prenez bien soin de moi !

Pour ce qui est du test d’allergie il vous suffit d’appliquer une goutte d’huile dans le creux de la cuisse. 

Si aucune réaction ne survient sous 24 heures, vous pouvez l’utiliser. Je vous conseille de la diluer dans une goutte d’huile végétale.

Les voies cutanée, olfactive et orale restent possibles (sauf l’ingestion chez le chat) mais toujours sous contrôle d’un spécialiste.

Dans le cas de l’ingestion il existe toutefois une règle à respecter : 1 goutte par tranche de 10 kilos de poids.

Zoom sur le chat

Le chat quant à lui est un cas bien particulier. Son odorat est hyper développé.

Il possède un organe nommé « voméro-nasal ». Celui-ci est à l’origine d’un comportement appelé le Flehmen : le chat y fait rentrer l’air pour détecter les phéromones. 

Si cet organe est saturé en huiles, cela peut le déstabiliser et le conduire à devenir agressif ou asthénique.

La glucuronyltransférase des phénols est une enzyme hépatique qui lui manque. 

Elle permet la transformation et l’élimination des substances phénolées via la bile ou les urines. 

Si vous administrez à votre chat une dose forte d’huiles sur un long terme, il risque de souffrir d’une surcharge hépatique potentiellement mortelle.

Un chat qui fait sa toilette est fréquent. Par conséquent si vous pulvérisez ou administrez des huiles sur son poil il va les ingérer. Il peut alors survenir des nausées et bavements.

Les dangers de la désinformation

Groupes Facebook, internet, youtubeurs… les huiles essentielles sont partout et font l’objet de sources fiables comme des pires informations. 

Ce sont de ces dernières dont je souhaite vous parler car il ne se passe pas un jour sans que je sois déconcerté par les âneries que je lis à leur sujet !

Ma tête quand je lis de la désinformation…

Internet

Je vais peut-être vous décevoir mais dans la blogosphère de l’aromathérapie il y a des professionnels mais aussi des gens qui ne savent pas vraiment ce qu’ils racontent !

Le moyen de connaître la légitimité d’un blog est de vous rendre sur sa page « à propos ». Tout blog sérieux doit en contenir une. 

Si l’auteur raconte que «les huiles c’est génial, qu’il s’en sert au quotidien pour tout… » mais qu’il ne justifie d’aucune source sérieuse pour étayer ses articles, d’aucun cursus, je doute du sérieux de ses articles.

Pareil si il déclare posséder un « diplôme » et être par conséquent « aromathérapeute ». 

L’aromathérapie n’étant pas réglementée il n’existe aucun diplôme d’État.

Et j’aime rappeler que « l’usage du terme « thérapeute » est réservé à l’usage exclusif et c’est non négociable, aux professionnels de la médecine ou aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes » (décret du 20 mai 2010).

Donc peut-être que cette personne est honnête mais le fait de se prêter ces fausses allégations met un coup à sa crédibilité !

Voici un exemple de désinformation émanant d’un blog :

ORANGE ÉPICÉE

  • Orange douce – 2 gouttes
  • Cannelle – 1 goutte
  • Clou de girofle – 1 goutte

Ceci est une recette pour diffusion. Après vérification, la blogueuse ne mentionne aucune source sérieuse. 

Il y a deux choses qui me posent problème : quelle cannelle ? Celle de Ceylan ? de Chine ? Et surtout je ne vois aucune mention des contre-indications !

J’espère vous faire prendre conscience de certaines choses à travers cet exemple. 

Si vous avez des doutes ou la moindre hésitation à la lecture d’un article, demandez conseil à un spécialiste que vous connaissez ou que l’on vous a sérieusement recommandé.

Mais vous le verrez vite. Si vous demandez à l’auteur de l’article, soit il vous répond de manière hasardeuse soit il ne vous répond pas. Dans ce cas, FUYEZ son blog !

Youtube

Je classe volontiers les Youtubeurs en position n°1 des pires désinformations et dangers qu’ils représentent.

Pourquoi ces personnes sont-elles dangereuses ? Parce que certaines vidéos peuvent être vues jusqu’à 200 000 fois et ainsi propager des erreurs monumentales qui peuvent se révéler dangereuses pour votre santé et votre bien-être.

J’ai visionné quelques vidéos pour vous offrir un florilège des pires absurdités. 

« Pour le test d’allergie vous mettez une goutte derrière l’oreille »  FAUX ! La goutte doit être versée sur le pli du coude. De plus il faut m’expliquer la praticité du conseil car comment vérifier l’ampleur de l’irritation si une réaction devait se produire ?

« Je diffuse dix gouttes d’huile essentielle de Lavande vraie pendant une heure à côté de mon lit »  DANGEREUX ! Bonjour la surcharge en molécules.

« Je précise que je n’ai aucune qualification » DANGEREUX ! C’est honnête de le dire mais du coup la personne ne se rend pas compte de sa bêtise à justement le dire.

« Un flacon d’huile essentielle s’utilise des années et des années » FAUX ! La conservation est de 5 ans pour une huile essentielle et de 3 ans pour une essence d’agrume.

« J’utilise l’huile essentielle de Menthe poivrée tous les jours » DANGEREUX ! L’aromathérapie suppose une fenêtre thérapeutique de 21 jours d’utilisation suivis d’une semaine d’arrêt. On ne peut pas s’en servir continuellement ! 

Ne vaut-il pas mieux consulter un spécialiste qui saura vous conseiller selon vos antécédents , vos éventuelles allergies, … ?

Qu’il s’agisse d’internet ou de Youtube vous allez peut-être trouver mes jugements très critiques, hautains voire moqueurs ou bien consciencieux et de bon sens…

Bien que ces différentes sources indiquent un minimum les dangers et toxicités – on peut tout de même saluer ce détail – il n’en reste pas moins que le plus important manque : la sécurité !

Ceci m’amène naturellement à la partie suivante : la consultation et le conseil chez un spécialiste DÛMENT formé.

Pourquoi consulter un professionnel ?

Si vous débutez avec les huiles essentielles, les huiles végétales et les hydrolats, vous pouvez soit vous équiper d’ouvrages sérieux à la compréhension facile soit consulter un naturopathe/spécialiste en aromathérapie qui est à même de vous conseiller tout en prenant en compte différents paramètres.

Ce dernier va échanger avec vous et établir un bilan :

  • antécédents familiaux
  • perception des arômes
  • préférence pour odeur forte/discrète…
  • terrain allergique éventuel…

Un échange indispensable pour cibler les huiles qui vous correspondent en fonction notamment de leur composition biochimique.

Pour ma part je reçois souvent des personnes qui ne se sentent pas à l’aise avec les bouquins qu’elles ont acheté et qui ressentent le besoin d’être bien orientées.

Pour les autres je ne peux pas forcer les choses ! Chacun est maître de ce qu’il fait.

Dans un article paru sur le site de France Info le 15 mars 2017 voici ce qui est relaté :

« Selon une information publiée dans la Voix du Nord, mardi 14 mars 2017, 141 personnes ont été intoxiquées aux huiles essentielles en 2015. En 2000, ce chiffre était de 18 et concernait principalement (des) intoxications pédiatriques, avec dans 98% des cas, (une) exposition accidentelle, d’après le centre anti-poison (CAP) des Hauts de France, interrogé par le quotidien nordiste ».

Des faits malheureusement révélateurs de l’imprudence d’un bon nombre de personnes. On ne peut que le constater.

Les formations en aromathérapie

Au-delà des ouvrages qui pour certains sont de très bonnes références pour aborder sérieusement les huiles essentielles, vous pouvez aussi faire le choix de suivre une formation ou des petits ateliers pour commencer à vous initier.

Cependant cela peut-être un vrai casse-tête quand vous vous mettez à la recherche d’un enseignement car il en existe une multitude et du meilleur… au pire ! 

Beaucoup d’organismes, de centres de formation ont su saisir l’opportunité du marché des huiles essentielles en France pour en faire un fond de commerce quitte à mettre de côté la qualité et le sérieux : l’argent avant tout ! 

L'apprentissage en e-learning

Autant le dire de suite pour mettre les choses au clair : je ne crois pas aux formations en ligne de 3 jours !

À titre informatif il m’a fallu un an pour parfaire mon cursus.

Côté prix les formations vont du simple au triple : de 49 euros à plus de 400 euros.

Je vous livre ici quelques conseils pour vous aider dans votre recherche :

  • N’hésitez pas à appeler les organismes. Rien ne vaut un échange téléphonique pour juger de leur sérieux
  • Fuyez ceux qui vous promettent un « diplôme ».
  • Vérifiez que le centre de formation soit enregistré en préfecture. C’est encore mieux si la formation apparaît sur DataDock.
  • Fuyez ceux qui vous promettent un financement acquis de Pôle Emploi. Les prises en charges ne sont malheureusement pas systématiques. Cependant certains centres en évoquent honnêtement la possibilité sans le confirmer.

L'apprentissage en présentiel

Avec les nouvelles technologies de communication les plateformes de e-learning font de l’ombre aux formations en présentiel qui restent moins pratiques : il faut par exemple se déplacer ce qui engendre quelques coûts supplémentaires par exemple.

Cependant je me dois de nuancer les choses car le présentiel présente un avantage non négligeable à mon sens : l’effet de groupe.

En effet pour de nombreuses personnes qui n’aiment pas rester seules face à un écran et qui préfèrent rencontrer, échanger et voir du monde c’est un compromis idéal.

Je sais qu’il y a des professionnels qui sont contre le e-learning car généralement l’aspect olfactif est oublié.

En effet le présentiel offre généralement la possibilité de sentir les flacons et de partager avec les autres élèves sa perception des arômes.

Pour moi ce n’est pas un point purement négatif car l’olfaction peut-être quelque chose de très personnel. 

Il est tout à fait possible, lors d’une formation à distance, d’acheter quelques huiles essentielles et de vivre sa propre expérience olfactive.

Comme pour le e-learning, il existe de tout et de rien en présentiel : prix, qualité, promesses infondées, etc …

Je trouve inopportunes les sessions d’une journée pour apprendre les bases de l’aromathérapie à 300€ par exemple : prix exorbitant et bourrage de crâne garanti. 

Il existe des alternatives sympas telles que des ateliers découvertes d’une demi-journée qui vous apprennent quelques fondements sans pour autant être trop épurés. 

Généralement ce sont des naturopathes ou des spécialistes en phyto-aromathérapie qui les animent pour un prix raisonnable.

Ne vaut-il pas mieux découvrir pour se faire sa propre opinion sans trop dépenser ? Si vraiment vous y trouvez un intérêt vous pourrez toujours passer à l’étape supérieure en suivant un cursus plus conséquent !

En bref...

Les huiles essentielles ne sont dangereuses que si elles sont mal utilisées.

Elles auront toujours des détracteurs qui ne leur trouveront que des inconvénients, par manque d’intérêt ou méconnaissance.

Seulement si l’on se plonge sérieusement dans l’univers de l’aromathérapie, celui-ci peut offrir des bienfaits merveilleux et TOUJOURS en complément de la médecine allopathique.

Enfin, gardez à l’esprit que même si elles sont naturelles, les huiles essentielles ne sont pas pour autant inoffensives et qu’un avis professionnel s’avère extrêmement opportun en cas de doute, d’hésitation.

Si vous le souhaitez prenez un petit peu de temps pour partager votre expérience, vos craintes et vos succès en me laissant un commentaire dont je prendrais connaissance avec grand plaisir !

Maxime Beune Naturopathie psychologie positive pleine conscience

Rédigé par Maxime Beune

CRÉATEUR DE MISTER NATURO

Rédigé par Maxime Beune

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Naturopathe passionné par la psychologie positive et la pleine conscience, blogueur reconnu, auteur, chroniqueur webzine/presse écrite, Maxime rêve de permettre aux gens de vivre plus consciemment de manière simple, amusante et significative !

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